L’entretien de positionnement individuel : Un coup de pouce pour affiner les projets professionnels
Parmi les services que propose l’APECITA aux établissements de formation, l’entretien de positionnement individuel aide les étudiants à étayer leur projet professionnel.
Exemple avec une classe de BTS gestion et protection de la nature en Isère.
Jean-Michel Sotton, délégué régional APECITA Rhône-Alpes, intervient chaque année devant plusieurs classes, dont les BTSA GPN (gestion et protection de la nature), au lycée Agrotec de Vienne-Seyssuel (Isère). L’intervention débute par une présentation sur le marché de l’emploi et sur les possibilités de poursuite d’études, en séance collective. Puis chaque élève présente son dossier lors d’un entretien individuel. L’enseignante responsable du BTSA, Marie Tripier, a en effet demandé à chacun de remplir un dossier au préalable. Ce questionnaire, mis au point avec l’APECITA, fait le point sur les connaissances des étudiants, ce qu’ils ont préféré pendant les stages, les secteurs qui les intéressent… Puis ils doivent décrire leur projet.
Un secteur concurrentiel
Les entretiens ont lieu d’habitude en février-mars. « Cela laisse le temps aux étudiants de préparer leur dossier, par exemple s’ils souhaitent poursuivre leurs études ou organiser un voyage à l’étranger », explique Jean-Michel Sotton, qui encourage les élèves à tenter cette expérience pendant qu’ils sont encore jeunes. « Les voyages permettent de se perfectionner dans la pratique d’une langue. C’est un atout à mettre en avant dans une candidature pour un poste où ils seraient amenés à accueillir des touristes, comme dans les parcs naturels. » Les pays du nord de l’Europe ou le Canada, qui sont en avance sur la préservation de l’environnement par rapport à la France, offrent notamment des occasions de se faire une première expérience, tout en ouvrant son horizon. L’entretien individuel aide les étudiants à se positionner dans un secteur de l’environnement assez concurrentiel en matière d’emploi : les offres augmentent moins rapidement que le nombre de candidats et beaucoup d’entre elles sont des CDD. Pour sortir du lot, « soit il faut avoir un niveau d’étude supérieur au BTS tel qu’une licence pro, voire au-delà, soit il faut avoir développé des compétences dans un domaine qui rend indispensable », analyse Jean-Michel Sotton. « C’est pour cette connaissance du marché de l’emploi et des possibilités de poursuite d’études, actualisée en permanence, que nous faisons appel à l’APECITA », indique Marie Tripier. Outre son propre site (Apecita.com), l’association anime en effet celui des offres d’emploi du réseau des CPIE : Reseau-tee.net. Ce site fait partie des outils présentés aux étudiants lors de la séance collective. L’entretien individuel est guidé par le dossier que les étudiants ont préparé. Le délégué de l’APECITA dispose aussi des bulletins de notes de chacun, ce qui l’aide à donner un avis sur la poursuite d’études. « Ce regard extérieur peut nous apporter un oeil neuf sur les étudiants », note Marie Tripier, qui assiste aux entretiens. Pour les élèves, c’est une bonne occasion de faire le point sur leur projet professionnel, de le faire mûrir.
« Cette séance est attendue et très appréciée de leur part, car ils savent que le marché de l’emploi est tendu et ils sont très inquiets au sujet de leur avenir », insiste Marie Tripier. Jean-Michel Sotton leur donne des pistes, des contacts et les informe des tendances qui peuvent émerger. Si la séance de cette année n’a pas pu avoir lieu à cause du confinement, les étudiants peuvent toujours demander des compléments d’information à l’APECITA ou
consulter le site de l’association. Des analyses par secteur du marché de l’emploi sont publiées chaque année.
—— Irène AUBERT (Tribune Verte 2940)