Les Jardins de l’Orbrie, Bressuire (Deux-Sèvres) Une croissance de 35 % en 2021pour le fabricant de boissons créatives

Les Jardins de l’Orbrie, Bressuire (Deux-Sèvres) Une croissance de 35 % en 2021pour le fabricant de boissons créatives

Purs jus, pétillants, infusions, limonades… Basés à Bressuire, Les Jardins de l’Orbrie surfent sur une belle dynamique.  Lancée en 2010, la marque Coeur de Pom’ continue sa progression sur un segment pourtant en recul. Les prestations auprès de producteurs se multiplient aussi.

Un chiffre d’affaires de 11,5 millions d’euros en 2021, en croissance de 35 %, des salariés passés de 45 à 80 en seulement deux ans et un site de production qui a gagné près de 4 000 m² en 2019. Pour l’entreprise Les Jardins de l’Orbrie (JDLO), basée à Bressuire (Deux-Sèvres), les résultats sont au rendez-vous, met en avant Alain Péridy, le dirigeant. À l’origine arboriculteur sur 20 ha à Clazay, à quelques kilomètres du site actuel, le président de JDLO a vite compris l’intérêt de valoriser les écarts de tri de son verger, en créant dès 2001 un atelier de transformation sur l’exploitation. Quatre ans plus tard, les investissements dans des techniques plus performantes de gazéification,  d’embouteillage et de pasteurisation donnent un tournant à l’entreprise. L’activité de prestation gagne des volumes chaque année. Dès 2009, de nouveaux locaux sont investis à l’ouest de Bressuire. « Nous n’étions que 9 en 2009 dans un bâtiment de 1 500 m², contre 80 dans 8 800 m² dix ans plus tard, pour plus de 6 millions d’euros investis ! » se félicite le responsable.

42 références Coeur de Pom’

En 2010, la marque Coeur de Pom’ est créée. Monovariétaux, multivariétaux, bi-fruits, tranquille ou à bulle, en caisseoutre ou bouteilles, sans oublier les infusés bio. La gamme se compose en 2022 de 42 références. Vendue à 95 % en GMS, Coeur de Pom’ représente 30 % du chiffre d’affaires des Jardins de l’Orbrie. « L’objectif est de développer encore les ventes au niveau national en GMS. Si nos forces de vente sont présentes sur un tiers du territoire, elles devraient quadriller l’Hexagone d’ici trois ans », précise Alain Péridy. Vins mousseux, cidres, infusions, limonades, sodas, etc., la liste des produits réalisés par JDLO pour ses clients est longue. Et avec plus de 80 bouteilles et 5 types de bouchage, les prestations se font réellement à la carte, jusqu’à l’étiquetage et à la mise en palette.

Des prestations à la carte

Répondre aux attentes les plus originales fait partie de la philosophie de l’entreprise. « Certains apportent leur produit prêt à embouteiller, d’autres nous demandent de fournir certains ingrédients complémentaires, d’autres encore attendent une étape de transformation, comme la fermentation ou l’infusion, ou un produit clé en main. Tout est possible, selon le cahier des charges de chaque client », termine Alain Péridy, qui voit dans chaque demande nouvelle un challenge à relever, pour gagner aussi en compétences, faire progresser l’innovation et satisfaire son client.

—— Olivier LÉVÊQUE (Tribune Verte 2985)

Emploi : UNE ENTREPRISE QUI RECRUTE

Situés à Bressuire, dans un bassin où le taux de chômage ne dépasse pas 5 %, Les Jardins de l’Orbrie peinent parfois à recruter, reconnaît Alain Péridy : « Sur nos postes de cadre ou de responsable de service, il est assez facile de trouver les personnes, mais pour des postes de conducteur de ligne, nous avons plus de mal. » Sur ce type de postes, exigeant une formation très spécifique, les personnes doivent être très attentives et impliquées. « Il faut jusqu’à un an pour former en interne ce type de profils, avec la grande diversité de produits et de contenants traités », poursuit le président. Si l’entreprise a recours à des intérimaires pour des actions ponctuelles (étiquetage manuel, par exemple), elle passe essentiellement par des cabinets de recrutement en fonction de ses besoins. « Nous n’exigeons pas systématiquement de diplômes, mais surtout le goût d’apprendre ! » Autre poste difficile à pourvoir : les responsables de maintenance. « Sur ce secteur, il y a un manque de ressources, et c’est général ! » Pour le pôle commercial, les recrutements sont plus faciles, « mais ces postes sont assez exigeants en raison notamment des grandes amplitudes horaires, des heures de déplacement, avec une mission assez solitaire au final. Ces postes ont un turn-over assez élevé. »