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Les nouveautés de l’enseignement agricole

Les nouveautés de l’enseignement agricole

Cette année encore, l’enseignement agricole s’engage à relever le défi du changement climatique et du renouvellement des générations. Aussi, plusieurs nouveautés sont à la page pour la rentrée scolaire 2023 : la suppression d’ATS-bio, aides financières pour les élèves en période de formation professionnelle ou encore le sport comme priorité éducative.

L’enseignement agricole français compte 154 000 élèves de la 4e au BTS et 16 400 étudiants et apprentis. À l’occasion de la rentrée scolaire 2023, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a publié un dossier qui rappelle les grands enjeux de l’enseignement agricole. Il présente également les nouveautés pour l’année 2023-2024.

Dans son édito, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, assure aux élèves, étudiants et apprentis de  l’enseignement agricole qu’ils ont fait le « bon choix ». En effet, il les félicite d’avoir choisi cette voie qui ouvrira sur « l’un des 200 métiers du vivant auquel nous formons ». Production agricole, forestière ou aquacole, transformation et commercialisation de leurs produits, industrie agroalimentaire, santé et protection animale et végétale, aménagement de l’espace rural : ce sont autant de domaines dans lesquels les élèves et étudiants pourront travailler à l’issue de leur formation.

« Enseigner à produire autrement »

Marc Fesneau ajoute que « la rentrée 2023 est placée sous le signe des grands enjeux que sont le renouvellement des générations d’actifs en agriculture et les transitions agroécologique et climatique ». Depuis 2020, tous les établissements agricoles sont engagés dans le cadre du plan « enseigner à produire autrement pour les transitions et l’agroécologie ». De fait, cinq établissements ont été  identifiés comme « démonstrateurs pionniers sur le climat » et accueilleront des agriculteurs et conseillers agricoles. Les cinq sites présenteront leurs innovations, testées avec succès, pour adapter et réduire les émissions de gaz à effet de serre.

La classe préparatoire ATS-bio supprimée

D’autre part, le dossier annonce qu’à compter de cette année scolaire, la classe préparatoire ATS-bio est supprimée. Dorénavant, un étudiant ou un apprenti en BTSA souhaitant devenir ingénieur agronome ou vétérinaire passera par un parcours simplifié. Ainsi, les concours agro/véto seront désormais organisés au cours de la seconde année de BTSA. Avant de rejoindre définitivement les écoles nationales d’agronomie ou vétérinaire, les lauréats du concours suivront une année « passerelle », dispensée dans une classe à effectif réduit dans un lycée agricole. Les élèves de CAPa et de baccalauréat professionnel agricole, eux aussi, connaîtront une nouveauté. Depuis la rentrée scolaire 2023-2024, ces élèves bénéficient d’une allocation financière pour les périodes de formation en milieu professionnel (PFMP). En effet, les élèves de 1re année de CAPa et de seconde professionnelle pourront obtenir 50 euros par semaine de PFMP. L’allocation s’élèvera à 75 euros par semaine de PFMP pour les élèves de 2de année de CAPa et de première de baccalauréat professionnel. Enfin, l’aide sera de 100 € pour les élèves de terminale de baccalauréat professionnel.

Le rugby : sport emblématique du monde agricole

L’année 2023-2024 placera le sport comme une priorité dans le cadre des actions éducatives. En effet, une relative baisse de la pratique sportive a été enregistrée dans les établissements agricoles après la pandémie. D’après le ministère de l’Agriculture, « la pratique sportive contribue à développer chez les jeunes certaines valeurs portées par l’enseignement agricole : le sens de l’engagement, l’esprit d’équipe, le vivre ensemble et la convivialité… ». Les sports en pleine nature et particulièrement le rugby sont emblématiques du monde agricole. Parmi les 123 établissements qui proposaient des sections sportives l’an dernier, on comptait 44 sections de rugby et 43 d’activités en pleine nature ou de montagne.

— Amélie DI BELLA (Tribune Verte 3026)