L'Institut du végétal cible les jeunes actifs et les étudiants

L'Institut du végétal cible les jeunes actifs et les étudiants

Arvalis, organisme de recherche appliquée pour les grandes cultures, emploie 450 collaborateurs. Olivier Le Failler, directeur des ressources humaines de l’institut, s’inquiète du manque de candidats au poste de technicien d’expérimentation. Pour susciter des vocations, l’institut du végétal s’adresse à la jeunesse et s’investit dans la formation de ses futures équipes.

Chaque année, l’institut du végétal Arvalis pratique en moyenne 1 500 essais. « Pour mener ces travaux de recherche et d’expérimentation, Arvalis conduit plus de 100 000 parcelles réparties sur l’ensemble du territoire. En région, nous comptons 27 sites d’expérimentation, présente Olivier Le Failler, directeur des ressources humaines d’Arvalis. Notre expertise porte sur les grandes cultures, qui couvrent 80 % de la SAU française. Pour cette raison, notre responsabilité en matière de transition agricole est élevée. Nos collaborateurs ont la charge d’innover et de trouver des solutions concrètes qui répondent aux enjeux de l’agriculture », poursuit le DRH.

Pour assurer cette mission, l’institut du végétal emploie 215 ingénieurs et 165 techniciens. Les équipes comptent également des data managers, chargés de traiter les données générées par le travail de recherche. « Ces ingénieurs et techniciens possèdent une expertise technique. Outre des compétences agronomiques, nos collaborateurs doivent être dotés de bonnes capacités relationnelles. Ce savoir-être favorise le travail d’équipe, insiste Olivier Le Failler. Certains de ces métiers sont nettement sous tension. Les candidats issus de licence professionnelle agricole ou spécialisés dans le domaine
du numérique sont très recherchés. Pour recruter, nous devons être visibles. »

Gagner en visibilité

Alors cette année, l’institut du végétal profite du Salon des Culturales pour communiquer sur ses métiers. À cette occasion, un espace nommé « Trajectoires d’avenir » sera animé par les équipes de l’institut. Ce dispositif s’adresse aux jeunes actifs et aux étudiants. En effet, pour assurer le renouvellement générationnel, mais aussi pour accompagner l’évolution de ses compétences, Arvalis se tourne vers la jeunesse. « Nous tissons des relations étroites avec l’enseignement. Nous accueillons et formons des alternants, ils constituent 5 % de nos effectifs. Nous sommes également impliqués dans la construction d’une licence professionnelle expérimentation du végétal, R&D et nouvelles technologies, au côté de l’université d’Angers et du lycée agricole La Touche (56). Cette licence devrait ouvrir en septembre 2024 », précise Olivier Le Failler.

— Léa FREHEL (Tribune Verte 3016)

Site expérimental d’Ouzouer-le-Marché (41) : « DEPUIS 2012, JE TRAVAILLE SUR UNE PLATEFORME UNIQUE EN FRANCE »

Au sein de la plateforme PhénoField, Céline Huet, technicienne d’expérimentation pour Arvalis, étudie la tolérance des grandes cultures à la sécheresse. « En 2004, après ma licence professionnelle expérimentation, expérimentateur du végétal, j’ai intégré l’institut du végétal en qualité de technicienne d’expérimentation. Mon métier consiste à mettre en place les essais. J’applique ensuite le protocole de recherche, je réalise des notations et j’assure aussi le suivi des cultures jusqu’à la récolte. Enfin, je rédige des rapports d’essai pour la validation des résultats. Depuis 2012, je travaille sur une plateforme unique en France. Cette plateforme, PhénoField, étudie les réponses des végétaux au stress hydrique. Elle a la particularité d’être équipée de capteurs qui assurent le suivi dynamique des cultures. J’évolue au sein d’une équipe de six techniciens qui accueille chaque année plusieurs apprentis. Mon métier est très stimulant. J’apprends de nouvelles choses tous les ans. »