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Maître de chai H/F
On compte sur le Maître de chai pour...
- Gérer et organiser l’ensemble des opérations de vinification et d’élevage, de la réception des vendanges à la fin des vinifications
- Coordonner la mise en bouteille
- Réaliser le suivi administratif et la traçabilité liés à ces activités
- Gérer l’entretien des infrastructures et équipements
- Appliquer les exigences de qualité, d’hygiène et de sécurité
- Suivre la traçabilité au quotidien
- Encadrer et manager les équipes au chai (permanents et saisonniers)
Le profil du Maître de chai H/F
- Solides connaissances oenologiques
- Compétences techniques en vinification, élevage et conditionnement des vins
- Organisé
- Polyvalent
- Réactif
- Sens de la satisfaction clients
- Aptitude à l'animation d'équipes
Les formations possibles
- BTSA viticulture-oenologie
- Licence professionnelle dans les secteurs de la viticulture et/ou de l’oenologie
- Diplôme d’ingénieur agri/agro
- Diplôme national d’oenologue (DNO)
Où exercer ?
Dans une cave coopérative, dans un domaine viticole, dans une société de négoce de vins
Quelle rémunération ?
À partir de 25 K€ pour les débutants, la rémunération peut dépasser les 35 K€ pour les profils plus expérimentés.
Ses perspectives d'évolution
Évoluer vers un poste de directeur technique ou d’oenologue (pour les titulaires d’un DNO)
Pour en savoir plus, consultez notre fiche méteir Maître de chai sur notre site Agrorientation
Témoignages
Pierre-Antoine Di Lazzaro, maître de chai à la cave coopérative de Quinsac : La passion et ensuite les compétences
Pierre-Antoine Di Lazzaro est loin d’être tombé dedans quand il était petit, mais il a plongé dans l’univers du vin à la fin de ses études et s’est réorienté… Par passion. « La première des qualités que doit posséder un maître de chai est loin d’être une compétence professionnelle, pense Pierre-Antoine Di Lazzaro, maître de chai à la cave coopérative de Quinsac. C’est la passion. Car avec elle, il est beaucoup plus simple d’accepter les obligations et la rigueur qu’exige le métier. » La passion, c’est d’ailleurs ce qui a fait plonger Pierre-Antoine Di Lazzaro dans le vin alors qu’il était à Bordeaux pour obtenir une licence d’économie. Dès la fin de ses études, il se réoriente vers un BTSA viticulture-oenologie au sein de l’Institut rural de Vayres en 2003. C’est un monde totalement inconnu pour lui qui est né en Normandie et dont les connaissances sur le vin sont proches de zéro. Mais la passion est née et elle croit à mesure qu’il découvre ce milieu.
Des expériences multiples dans le Bordelais
Dès qu’il obtient son diplôme en 2005, Pierre-Antoine Di Lazzaro ne cache pas qu’il trouve assez facilement un poste pour les vinifications d’automne en tant qu’assistant maître de chai. Si son employeur lui propose ensuite un CDI, lui préfère voyager et part pour l’Australie. Il participe aux vinifications d’un domaine au sud de Perth. Il revient en France au mois de mai suivant et active son réseau pour dénicher un poste de maître de chai aux Vignobles Despagne, dans le Bordelais. C’est alors le début d’une série de quatre postes – comme maître de chai ou assistant maître de chai – qu’il occupe en l’espace de douze années avant d’entrer en fonction au sein de la cave coopérative de Quinsac. Là, il assure l’encadrement de deux cavistes, le suivi gustatif et analytique des vins très régulièrement, la gestion de la traçabilité demandée par les différents marchés et est en relation étroite avec son commercial afin d’alimenter les clients, en temps et en heure. Au-delà de ses missions quotidiennes, Pierre-Antoine Di Lazzaro identifie trois grandes périodes dans l’année : « Les vendanges et les vinifications durant lesquelles j’ai en charge la gestion des apports en fonction de la maturité des raisins selon les terroirs et les coopérateurs. C’est un travail qui s’étale de septembre à décembre. Du début de l’année à la fin avril, c’est la période d’assemblage des vins et de mise en bouteille pour les expéditions de l’année. Et du mois de mai jusqu’aux vendanges, j’accompagne les coopérateurs dans leurs vignes pour les orienter dans leurs choix stratégiques de conduire de leur vigne et en tirer la meilleure qualité. »
Des qualités plus que des compétences
Pour le maître de chai, l’accompagnement à la vigne est une nouveauté depuis qu’il a intégré la cave de Quinsac. C’est d’ailleurs en partie pour cette raison qu’il conseille à toute personne souhaitant devenir maître de chai « de n’avoir aucune certitude, mais des convictions ! C’est un métier dans lequel il faut savoir se remettre en question ». Aussi ne trouve-t-il aucune compétence particulière à posséder avant de se lancer dans des études menant à maître de chai, mais plutôt des qualités : « La passion est le gage de l’implication dans un métier qui peut être très exigeant par période. La capacité de réaction afin de parer à toute éventualité durant les vinifications est une arme importante, tout comme celle d’accepter les changements de rythme. » Pour l’acquisition des compétences techniques, il relativise : « Le métier de maître de chai reste un travail d’équipe. Les décisions se prennent à plusieurs, ce qui permet d’apprendre sur le terrain. L’essentiel est de garder une grande ouverture d’esprit et du bon sens. »