Modélisateur H/F

Modélisateur H/F

On compte sur elle/lui pour…

  • Analyser et comprendre les problématiques dans les domaines de l’agronomie, de l’élevage, de la phytophatologie…
  • Concevoir et optimiser des modèles
  • Gérer des bases de données
  • Évaluer les performances du modèle
  • Participer au développement d’outils d’aide à la décision
  • Effectuer une veille scientifique et technique

Son profil

  • Maîtrise des outils statistiques et de la programmation
  • Connaissances techniques liées au domaine d’activité
  • Capacité d’analyse
  • Capacité de synthèse et de rédaction
  • Rigoureux·se
  • Autonome
  • Capacité d’intégration dans un environnement multidisciplinaire
  • Maîtrise de l’anglais

Les formations possibles

  • Ingénieur/master en agriculture ou agronomique
  • Bac + 5 en statistiques appliquées
  • Doctorat en agronomie, en agroécologie ou en environnement
  • Master ou doctorat en géomatique

Les perspectives d'évolution

Évoluer vers des postes de responsable de bureau d’études ou de recherche et développement.

Où exercer ?

Dans un institut technique, un institut de recherche, un organisme de R & D, un concepteur de logiciels, un établissement d’enseignement supérieur…

Quelle rémunération ?

À partir de 25 K€ pour les débutants, la rémunération peut dépasser les 35 K€ pour les profils les plus expérimentés.

Témoignages

ITK : Concevoir des outils d'aide à la décision pour l'agriculture

ITK est une entreprise de recherche et développement créée à Montpellier il y a quinze ans. Ses 90 salariés travaillent sur des modèles afin de développer des outils d’aide à la décision pour l’agriculture, notamment en vigne, en blé, en maïs, en soja et aussi en élevage. « Nous mettons au point des modèles qui simulent la plante dans l’environnement à l’échelle de la parcelle », explique Cyrielle Pinelli, ingénieure agronome, chargée d’affaires chez ITK.

Des projets à l’international

L’entreprise travaille essentiellement sur des projets collaboratifs et de recherche publique ou encore avec de grosses firmes. Ainsi, 80 % du chiffre d’affaires se réalisent à l’international. ITK recrute très régulièrement des agromodélisateurs avec des profils de docteur et de modélisateur travaillant sur l’écophysiologie des plantes. « Nous recrutons à partir du titre de docteur, c’est assez compliqué de trouver des candidats, précise Serge Zaka, chercheur scientifique agroclimatique chez ITK. En école agro, la modélisation n’enchante pas les élèves et reste confidentielle. » Le poste de modélisateur nécessite une bonne capacité d’adaptation dans les équipes. « De plus, il faut s’adapter à toutes les techniques car elles évoluent constamment, explique Cyrielle Pinelli. Il faut également que le candidat connaisse l’ensemble des filières agricoles. » Serge Zaka rajoute : « Savoir coder est primordial, tout comme connaître l’écophysiologie de la plante. »

Serge Zaka, chercheur scientifique chez ITK : Un métier qui regroupe deux passions

Serge Zaka est chercheur scientifique agroclimatique chez ITK depuis deux ans et demi. « J’ai la particularité d’être original. J’ai
deux branches de formation, une agronomique et l’autre météorologique. » Le chercheur a commencé par l’école d’ingénieur AgroSup Dijon avant d’entamer sa thèse d’agrométéorologie à l’Inra de Poitiers, en partenariat avec l’université de Poitiers. « En parallèle de mes études, j’ai acquis d’autres compétences: je suis autodidacte en météorologie depuis mes 11 ans. » C’est à la suite de son stage à l’Inra d’Avignon, encouragé par ses encadrants, qu’il se dirige vers la recherche et poursuit en thèse avant d’arriver chez ITK. « Le fait de travailler dans cette société me permet d’allier mes deux passions que sont la météo et l’écophysiologie, explique Serge Zaka. Il faut savoir que dans les modèles agro, la principale entrée est la météo. Un domaine que je maîtrise puisque je suis chasseur d’orage et je suis amené à créer des modèles météorologiques à partir d’autres systèmes pour prévoir le temps. » Aujourd’hui, son métier peut se résumer en trois catégories. « Il ne faut pas croire qu’un modélisateur fait la même tâche tous les jours. Je m’occupe des relations avec les clients et les centres de recherche car pour faire un bon modèle, il faut bien connaître le client. » La bibliographie et le codage restent tout de même le coeur du métier pour créer des modèles. « C’est surtout dans cette partie que le travail en équipe est essentiel. Il faut savoir s’écouter et être complémentaire. Parfois, un modèle compte plus de 100 000 lignes de code, une personne seule ne peut pas faire un modèle agro seul », reconnaît-il.

S’entraider et être utile

Il accorde une attention particulière à l’encadrement des thèses et des stages. « Un bon modélisateur garde toujours un pied dans le champ. C’est toujours positif de savoir ce qu’il se passe dans le monde agricole en matière de recherche et d’innovations. » Ce qui le passionne, c’est de faire quelque chose d’utile, et d’être utile pour l’agriculteur. « Je me sens un peu puissant de pouvoir reproduire du vivant par le code et de savoir ce qu’il peut se passer jusqu’à la fin du siècle, émet Serge Zaka. Notre métier est fascinant, car nous sommes dans du concret en offrant un outil qui a pour finalité d’aider quelqu’un. » Des inconvénients ? Il n’en trouve pas vraiment, si ce n’est le fait que ce travail requiert beaucoup de connaissances. « Mais rassurez-vous, c’est un métier qui s’apprend », sourit Serge Zaka.