Ostéopathe animalier H/F
On compte sur l'ostéopathe animalier H/F
- Prévenir et/ou traiter les troubles fonctionnels chez les animaux (chevaux, chats, chiens, bovins...)
- Etablir un diagnostic et réaliser les manipulations ostéopathiques adaptées
- Identifier les cas nécessitant une prise en charge par un vétérinaire
- Elaborer des programmes de rééducation, de prévention de déséquilibres et de préparation à des évènements
Le profil de l'ostéopathe animalier H/F
- Goût pour les animaux et pour leur bien-être
- Calme
- Patient-e
- Organisé-e
- Aptitudes relationnelles
- Très bonnes connaissances biologiques, anatomiques et physiologiques concernant les animaux traités
Les formations possibles
- Titre professionnel d’ostéopathe pour animaux
- Titre professionnel d’ostéopathe animalier biomécaniste
- Diplôme vétérinaire complété par un diplôme inter-école d’ostéopathie vétérinaire
Où exercer ?
Dans con propre cabinet en tant que libéral
Ses perspectives d'évolution
Diversifier son activité en proposant d’autres prestations de soin (grâce à un développement des compétences par la formation continue)
Quelle rémunération ?
Une consultation d’ostéopathie animale est facturée entre 50 et 100 euros en fonction de l’espèce animale traitée. Les prix peuvent être plus ou moins élevés en fonction de la région et de la réputation du praticien.
Bon à savoir
La pratique de l’ostéopathie animale est reconnue pour les non vétérinaires depuis 2011. Dès lors qu’elles justifient de compétences définies par décrets, les personnes réalisant des actes d’ostéopathie animale, inscrites sur une liste tenue par l’Ordre régional des vétérinaires et s’engageant, sous le contrôle de celui-ci, à respecter des règles de déontologie définies par décret en Conseil d’État, peuvent pratiquer légalement l’ostéopathie animale.
Témoignages
Raphaël Boillot, ostéopathe équin depuis 2008 : Soigner du bout des doigts
L’ostéopathie regroupe plusieurs techniques adaptées aux différents tissus : os, tissus mous, liquides. Les plus connues – et les plus spectaculaires – sont les techniques musculo-squelettiques. Ces dernières visent à traiter les blocages ou les lésions articulaires qui gênent le fonctionnement mécanique du cheval. L’objectif est de redonner de la mobilité aux articulations par une mobilisation ou par des étirements musculaires. Pour faire son travail, l’ostéopathe a besoin que le cheval coopère. « Le cheval pèse 650 kg, il est donc beaucoup plus lourd que moi. Il faut que le mouvement vienne de lui. Par exemple, lors d’une mise en tension sur une technique musculo-squelettique, je choisis le sens de la mise en tension, mais le choix de la technique, c’est le cheval qui le fait : il peut opter pour le relâchement ou la résistance, c’est à moi de m’adapter rapidement à sa réaction », indique-t-il. Il pratique ses séances en deux temps : d’abord en extérieur, puis en box. « Les manipulations des antérieurs, des postérieurs et le rachis lombaire nécessitent de la place, car le cheval peut avoir des réactions de retrait », précise-t-il. En intérieur, il travaille davantage sur les viscères, sur les vertèbres dorsales et cervicales et sur la tête.
Il palpe les tissus, repère les tensions anormales et les restrictions de mobilité. « Quand l’animal ressent une douleur à un endroit, nous pouvons ressentir à la palpation une rigidité dans la texture du muscle, nous observons également parfois un mouvement de retrait, ou nous pouvons voir que le cheval retient son souffle », explique-t-il. Si les vertèbres sont remises en place manuellement, par des plis de l’encolure, les choses sont différentes : « Pour faire bouger les viscères latéralement, nous utilisons deux techniques, explique-t-il. Nous pouvons pousser vers l’intérieur ou, à l’inverse, ramener l’organe vers l’extérieur par des techniques de rebond, un peu comme une ventouse : nous appuyons lentement et nous relâchons plus rapidement… »
Marc, éleveur de chevaux de sport : Pour un suivi régulier ou un problème ponctuel
Marc est éleveur de chevaux de sport depuis 2010. Il fait appel à un ostéopathe équin depuis 2012 sur son exploitation : « De manière globale, un ostéopathe équin se déplace une fois par an sur l’exploitation pour le suivi. Je travaille toujours avec le même praticien. Ce dernier regarde l’ensemble des chevaux, mais passe plus de temps sur certains que nous pointons du doigt. Sur la trentaine, il y en a toujours un ou deux qui ont une problématique particulière, une raideur qui ne passe pas, une soudaine moindre performance pour les chevaux au travail, ou une moindre récupération pour une poulinière. Il peut également intervenir ponctuellement en cours d’année, en particulier pour les jeunes chevaux qui font les épreuves de cycle classique de saut d’obstacles. La saison est courte et j’ai besoin qu’ils soient en forme et qu’ils expriment tout leur potentiel en vue d’une éventuelle qualification pour la finale de Fontainebleau ou pour une commercialisation. Ce n’était pas le cas il y a quelques années, mais désormais, le praticien ostéopathe a sa place dans le suivi santé des chevaux au même titre qu’un maréchal ferrand ou un vétérinaire. »