Recrutement « À la fin des entretiens, nous n'avions plus de doute »
Le service « appui au recrutement » proposé par l’APECITA ne propose pas une formule toute faite. Les entreprises peuvent choisir les différentes étapes sur lesquelles elles souhaitent être accompagnées, comme l’a fait la chambre d’agriculture de la Marne pour recruter son nouveau directeur.
Béatrice Moreau, alors présidente de la chambre d’agriculture de la Marne (CA51), évoque le recrutement fin 2020 du nouveau directeur de la structure, pour lequel ils ont fait appel, avec trois autres élus de la CA51, à l’APECITA : « Nous avions besoin d’un organisme extérieur pour nous accompagner. » Ils ont choisi un appui au recrutement « à la carte » de la part de la délégation Grand Est de l’APECITA, en complément de l’aide apportée par leur structure nationale, l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA).
Laurence Stephan, déléguée régionale de l’APECITA à Reims, explique qu’elle est d’abord intervenue sur l’analyse du poste. « Pour être sûrs que tous les membres de la commission de recrutement (composée des quatre élus de la CA51) soient d’accord sur la vision du poste et sur le profil à rechercher, nous avons utilisé l’outil "Profil priorités du poste" de TPL Navigator », raconte-t-elle. Les quatre élus ont alors répondu séparément à un questionnaire en ligne, afin de donner plus particulièrement leur avis sur les exigences essentielles du poste de directeur. « Cela nous a permis de nous poser et d’être au clair sur ce que nous attendions pour cette fonction, aux niveaux du management, de la gestion budgétaire, des notions de prospective… Il fallait que nous soyons d’accord avec les autres membres », rapporte Béatrice Moreau.
L’annonce du poste a ensuite été diffusée sur les réseaux de l’APCA et de l’APECITA pour élargir le champ des recherches. Toutes les candidatures ont été recueillies par l’APCA, qui a effectué une présélection des candidatures et présenté une dizaine de CV aux membres de la commission. Ces derniers ont alors choisi de recevoir quatre personnes lors des premiers entretiens, puis de revoir les deux meilleurs dans des entretiens finaux.
Une mise en situation « intéressante »
Laurence Stephan était présente lors de ces deux tours, pour apporter son expertise sur l’évaluation de la personnalité des candidats, qui avaient par ailleurs répondu au test Sosie, puis pour orienter les membres de la commission sur une mise en situation lors de l’entretien final. Tout au long de ce processus, elle s’est également assurée que les profils retenus correspondaient bien au cahier des charges établi au départ, grâce à l’outil « Profil priorités du poste ».
« Son accompagnement nous a permis d’avoir un oeil extérieur et plus de professionnalisme dans le recrutement. En tant que viticulteurs et agriculteurs, élus de la CA51, nous employons en effet peu de maind’oeuvre », reconnaît l’ancienne présidente de la CA51, qui estime de plus que la mise en situation proposée par la déléguée régionale de l’APECITA a été intéressante : « Nous nous sommes mis d’accord pour que les deux candidats travaillent sur deux thématiques issues du projet de la mandature, afin de voir comment ils se projetaient. À la fin de ces deux derniers entretiens, nous n’avions plus de doute ! Cela s’est fait naturellement. Nous étions tous les quatre convaincus de la personne à recruter. » En mai 2021, le nouveau directeur a ainsi pris ses fonctions. À ce jour, il remplit amplement les missions qui lui ont été confiées.
— Caroline EVEN (Tribune Verte 2974)