Sanders Nord-Est : Miser sur des recrutements de longue durée
Le secteur de l’élevage a dû faire face aux nombreuses dernières crises, et toute la filière en a subi les conséquences. Celui de l’alimentation du bétail, qui est toujours en quête de collaborateurs motivés et engagés, ne fait pas exception…
«Les agriculteurs et particulièrement les éleveurs attendent des fournisseurs qu’ils soient de véritables partenaires pour les accompagner dans la pérennité de leur ferme, note d’emblée Bertrand Lallement, manager de territoire de la zone Champagne-Ardenne pour Sanders Nord-Est. Notre objectif est de leur apporter la meilleure alimentation du bétail possible ainsi que les services les plus efficaces. Car la satisfaction de nos clients est le gage de la pérennité de notre entreprise. Nous souhaitons construire une relation durable avec chacun des éleveurs que nous accompagnons, si possible sur plusieurs générations. » La réduction inexorable de la démographie agricole et de ses décideurs a forcément induit une diminution proportionnelle des technico-commerciaux suivant les élevages. Mais au-delà des chiffres, l’évolution de l’élevage impose régulièrement de nouvelles compétences aux technico-commerciaux de Sanders Nord-Est et des autres régions françaises.
Avoir l’envie d’apprendre sur du moyen terme
« Le monde agricole, et l’élevage en particulier, subit des cycles réguliers de crise auxquels il doit s’adapter, notamment vis-à-vis de ses débouchés. La notion de filière prend donc de plus en plus d’importance et les fournisseurs sont devenus des partenaires. Dans ce cadre, les technico-commerciaux ont pour mission de proposer des solutions individuelles à chaque producteur pour accompagner la rentabilité de l’exploitation voire pour l’améliorer. Ainsi, un technico-commercial doit à la fois être doué de compétences techniques, commerciales et humaines, ce qui implique des candidats motivés et engagés. » Les profils recherchés par les métiers de l’alimentation animale ont bien évolué ces dernières années, mais le secteur souffre de n’être pas suffisamment connu. « Nous ne recevons aucune candidature spontanée. Il est très difficile pour nous de recruter ! », note Bertrand Lallement, qui avance plusieurs raisons à ce constat : « La plupart de nos collaborateurs habitent dans des zones rurales où il est assez difficile de trouver un travail pour le ou la conjoint(e). L’activité que nous proposons est très liée au territoire. Il est donc difficile de maintenir des jeunes collaborateurs qui ne sont pas du cru. Or, il est indispensable pour nous qu’ils aient envie de rester un certain temps, ne serait-ce que pour amortir le coût de leur formation. Sanders investit de façon importante dans la formation des nouveaux technico-commerciaux en organisant des stages à la ferme d’innovation de Sourches ou par le biais de webconférences sur des thématiques spécifiques. Le recrutement des équipes de terrain se fait sur le moyen terme. Nous estimons qu’un nouvel entrant est efficace après trois années passées dans la société. Recruter un collaborateur représente donc un investissement ! Il faut être certain qu’il ne va pas partir tout de suite. C’est pour cette raison que nous nous concentrons sur des profils au caractère solide et avec une forte capacité à apprendre. » Cette dernière est directement liée à l’évolution des élevages. Aujourd’hui, Sanders produit de moins en moins de produits d’alimentation du bétail standardisés. Chaque agriculteur a ses propres objectifs et souhaite désormais avoir une réponse personnalisée pour l’alimentation de ses animaux. Il s’agit bien plus aujourd’hui de coconstruction que d’un conseil technique descendant. Et cela s’explique aussi par la montée en compétences des agriculteurs, qui arborent de plus en plus fréquemment le même bagage étudiant que leur conseiller.
Emprunter tous les canaux de recrutement
Bertrand Lallement estime avoir tenté tous les profils pour le recrutement de technico-commerciaux. Et depuis quelques années, il jette son dévolu sur les étudiants diplômés de bac +3 à bac +5. « Ces profils ont une forte capacité à apprendre. C’est donc une grande force pour s’immerger dans le métier. Nos nouveaux embauchés doivent assez rapidement assimiler nos techniques et les gammes de produits qui y sont associées. Ils doivent être en capacité de proposer également nos outils d’aide à la décision sur l’alimentation et sur la conduite de troupeaux. Leur capacité à s’organiser est un plus pour réussir dans cette intégration ! Malheureusement, les métiers de l’industrie de l’alimentation animale sont très peu abordés dans les lycées et dans les établissements d’enseignement supérieur. Nous devons donc recréer du lien avec eux pour mieux nous faire connaître », estime-t-il. Recruter dans les métiers de l’alimentation animale est d’une rare difficulté. Afin de mettre toutes les chances de son côté, Bertrand Lallement ne recule devant aucun canal de recrutement. C’est pour cette raison qu’il participe aux job dating organisés par l’APECITA. « Notre activité ne doit pas être très attrayante vu de l’extérieur, il est donc important d’être le plus visible possible pour l’expliquer. Le job dating est un très bel exercice qui permet de rencontrer des candidats dans un temps imparti. La sélection des candidats faite par l’association est toujours pertinente ,et nous ne sommes pas à l’abri de tomber sur la perle rare. En une session, il est possible de rencontrer entre six et huit candidats pour un échange moyen de quinze à vingt minutes. Il faut aussi compter le même temps de préparation en amont des entretiens, car l’APECITA ne nous fournit les profils qu’au début de l’évènement. Si cette organisation peut sembler contraignante, cela permet aussi d’éviter tout préjugé que nous pourrions avoir sur les candidats. Pour moi, c’est un plus. Je renouvellerai donc l’expérience sans aucun problème ! »
—— Mathieu LECOURTIER (Tribune Verte 2939)
Retrouvez une vidéo présentant le métier
de technico-commercial chez Sanders en suivant ce lien :
https://www.youtube.com/watch?v=_uiMZQWPEy
Sanders Nord-Est
Sanders Nord-Est est une filiale du groupe Avril, comme les cinq autres entités régionales de l’entreprise Sanders à travers la France. La société a la particularité d’avoir réalisé une joint-venture, nommée « Aliane », avec Néalia afin de mutualiser les outils de production de l’alimentation animale des deux partenaires. Elle est en quelque sorte la cuisine des deux autres entités qui y fabriquent chacune leurs propres recettes. Le territoire de Sanders Nord-Est s’étend sur les régions Haut-de-France et Grand-Est. L’entreprise commercialise 300 000 tonnes d’aliments du bétail chaque année, dont la moitié est destinée aux petits et aux gros ruminants. La structure compte 60 salariés : 45 technico-commerciaux et 15 administratifs.