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Services aux centres de formation : Anticiper la réussite professionnelle dès les bancs de l'école

Services aux centres de formation : Anticiper la réussite professionnelle dès les bancs de l'école

Si l’objectif principal de l’Apecita est de favoriser la rencontre des employeurs avec des personnes à la recherche d’un emploi, l’association reste persuadée que la recherche d’emploi doit s’anticiper au plus tôt. Elle intervient ainsi dans les établissements d’enseignement et adapte le contenu de ses séances en fonction du public, mais aussi de l’évolution des pratiques des recruteurs.

Afin d’accompagner les centres de formation dans l’insertion de leurs apprenants, l’Apecita leur propose de signer une convention qui regroupe différents services liés à l’emploi. Dans ce cadre, les collaborateurs de l’association sont amenés à réaliser des interventions, ciblées sur le marché de l’emploi et les techniques de recherche d’emploi, aidant ainsi les jeunes à mieux connaître la réalité des métiers qui recrutent, les possibilités de carrière, à affiner leur projet professionnel et, notamment, les encourager vers les métiers de l’agriculture, de l’agroalimentaire ou de l’environnement. « Le contenu de nos interventions s’adapte aux niveaux de formation des classes, explique Laurence Stephan, déléguée de l’Apecita en Champagne-Ardenne… Pour des élèves de Bac, Bac pro ou BTS, nous nous concentrons habituellement sur le marché de l’emploi et la poursuite d’études. »

Quels sont les secteurs qui recrutent ? Quels sont les diplômes recherchés en fonction du métier visé ? Quels sont les salaires et les possibilités d’évolution dans un poste ? Ce sont toutes ces questions, et quelques autres, que les équipes de l’Apecita abordent lors de ces sessions. Leurs interventions sont fondées sur les statistiques des offres collectées par l’association et sur leur pratique quotidienne de l’accompagnement au recrutement. Elles s’appuient également sur d’autres ressources internes, comme le site Agrorientation.com dont la nouvelle version vient d’être lancée cette année.

« Nous avons également développé tout un programme de webinaires “Explore les filières” qui restent disponibles en replay et permettent aux enseignants de faire découvrir, quand ils le souhaitent, le marché de l’emploi et les métiers dans des filières très spécifiques, telles que les productions animales, l’horticulture, la gestion et protection de la nature, l’agroalimentaire, le paysage, la vigne et le vin ou encore les grandes cultures », poursuit-elle.

Des interventions qui suivent l’évolution des pratiques

« Les publics de licence pro ou d’écoles d’ingénieurs, qui sont amenés à entrer sous peu dans la vie  professionnelle, sont les plus demandeurs de conseils pour leur recherche d’emploi, note Jean-Michel Sotton, son collègue de Rhône-Alpes. Les séances sont alors dédiées à la création ou à la mise à jour de CV, à la rédaction de lettres de motivation, voire à la préparation et à la simulation d’entretiens. » Au fil des ans, l’Apecita a fait évoluer les contenus de ses interventions pour rester toujours en phase avec la réalité des nouvelles pratiques de recrutement. « Nous abordons plus en détail l’intérêt de soigner leur présence sur les réseaux sociaux professionnels type LinkedIn, complète-t-il. Les étudiants sont  encore peu nombreux à créer leur profil lors de leurs études. Nous pouvons les aider à s’approprier l’outil, à développer leurs réseaux, à comprendre comment y trouver des offres d’emploi ou  d’alternance… » Enfin, les séances sur le thème de la connaissance de soi rencontrent un vif succès. Elles visent à aider les apprenants à affiner leur projet professionnel et à mieux mettre en avant leurs atouts lors des recrutements. Différents tests de personnalité sont utilisés par l’Apecita, tels que le RIASEC ou le TLP-Navigator.

S’ouvrir à un public plus large

Si l’Apecita intervient régulièrement auprès des apprenants au sein même de leur établissement, elle les encourage également à venir à la rencontre directe des professionnels du secteur lors de Salons, à l’image du parcours étudiants au Sival d’Angers ou le rallye des métiers à Agrimax à Metz. « C’est un autre moyen de leur parler métiers dans un cadre plus “concret”, car ils peuvent interagir avec des employeurs, souligne Laurence Stephan. On remarque souvent que les jeunes de l’enseignement agricole méconnaissent encore trop la diversité des opportunités qui s’offrent à eux. Et c’est encore plus le cas pour les élèves de l’Éducation nationale que nous rencontrons sur les nombreux Salons de l’orientation auxquels nous participons. À l’heure où la question du renouvellement des générations en agriculture est mise en avant, nous devons également, à l’Apecita, jouer un rôle dans cette promotion des métiers. » L’association travaille actuellement au développement de webinaires à destination du grand public. Ils devraient voir le jour pour la rentrée scolaire 2024.

Aude BRESSOLIER (Tribune Verte 3036)

Erwan Leclerc : « Participer au rallye des métiers à Agrimax a été un tournant dans mes études »

« J’étais en première STI2D quand je me suis rendu au Salon Agrimax à Metz. Des amis de mes parents y étaient présents et je me suis dit que c’était l’occasion de découvrir la filière agricole, qui m’a toujours attiré. Je ne suis pas issu d’une famille d’agriculteurs mais j’ai toujours vécu à la campagne, entouré de vaches et de champs de blé ! Un rallye des métiers y était organisé par l’Apecita et l’Anefa, et j’y ai vu l’opportunité d’entrer en relation avec des professionnels, car lors de ma scolarité, personne ne nous a jamais parlé d’emploi dans le secteur agricole. À travers les différents ateliers, j’ai pu échanger avec de  nombreuses personnes passionnées par leur métier. Ça a été une révélation : l’agriculture était vraiment faite pour moi ! J’ai pu surtout rencontrer les équipes du lycée agricole de Courcelles-Chaussy, à qui j’ai pu faire part de mes envies mais aussi de mes doutes, car je pensais que le fait de ne pas avoir fait d’études dans l’enseignement agricole jusqu’à présent pouvait être un frein. Mais ils ont su me rassurer. Désormais, je suis en première année de BTSA agronomie et cultures durables dans cet établissement. Je suis ma formation en alternance dans une exploitation céréalière de 280 ha dans le village de Mandres-aux-Quatre-Tours, près de Toul. J’ai la chance d’avoir un maître d’apprentissage qui m’encourage et me suit au quotidien. Je ne regrette pas mon choix ! Si mon principal objectif est de m’installer un jour comme chef d’exploitation, j’aimerais avant cela poursuivre, après mon BTSA, à  l’école d’ingénieurs Junia à Lille, et avoir ainsi plus de cartes en main pour continuer à évoluer dans ce secteur qui me passionne. »