Yann Martinet, directeur adjoint de la section Luzerne de France de La Coopération agricole
« DÉVELOPPER SON RÉSEAU EST ESSENTIEL DANS NOS MÉTIERS »
Je n’ai pas un cursus agronomique mais c’est mon expertise dans le domaine de la réduction des émissions polluantes qui a intéressé La Coopération agricole quand ils m’ont recruté en 2012 comme chargé de mission agro-industrie et environnement pour la filière déshydratation. J’étais alors expert national pour le Citepa1 que j’avais intégré après un DEA et une thèse dans le secteur de l’environnement.
À mon arrivée, j’ai découvert un secteur déjà avancé sur les questions énergétiques. Ma mission première a été d’y apporter mon expertise et de mettre en place une feuille de route pour rendre possible la décarbonation de cette filière, mais avec toujours un objectif premier en tête : contribuer à valoriser les productions des coopérateurs pour leur permettre d’obtenir la meilleure rémunération possible. Depuis 2018, j’assure la direction adjointe de la section, ce qui me permet d’avoir un périmètre d’actions pour aller chercher le meilleur retour sur investissement pour nos mandants : j’ai découvert cette culture en arrivant ici et j’y adhère totalement ! C’est intéressant de pouvoir intervenir à tous les niveaux de la filière et d’être en contact avec des personnes de profils très différents : des directeurs de coopératives, des juristes, des chercheurs, des techniciens de stations d’expérimentation… C’est un métier qui demande de l’humilité car on ne peut pas être expert dans tous les domaines ! Pour ma part, je maîtrise plus l’aspect industriel que l’agronomie. Cela me pousse à développer mon réseau pour aller chercher les différentes informations pour en faire ma propre vérité. Sans oublier cette possibilité qui m’est offerte de pouvoir m’appuyer sur les compétences internes de notre grande maison ! Enfin, il est très motivant de poursuivre les efforts si importants fournis par la filière : une réduction de près de 70 % des émissions de gaz à effet de serre depuis 2005, rares sont ceux qui peuvent se targuer d’une telle réussite !
(1) Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique.