STAGE EN ENTOMOLOGIE F/H

Descriptif du poste

AGROSCOPE Recrute

Metschnikowia pulcherrima est une levure décrite pour son activité de biocontrôle contre différents champignons/oomycètes phytopathogènes ravageurs de culture (genres Phytophthora, Alternaria, Botrytis, Fusarium…).
En revanche, son interaction avec les insectes reste peu caractérisée. Suite à une infection de pucerons sur nos plantes contrôles en serres, nous nous sommes interrogés sur le potentiel lien qu’il pourrait y avoir entre Metschnikowia pulcherrima et les pucerons. En effet, des plantes traitées avec la levure n’ont pas eu d’infection de pucerons.
Metschnikowia pulcherrima a été identifiée comme étant la levure la plus abondante dans l’intestin des Chrysopes, ennemis naturels des pucerons (Gonzalez, 2014) et comme étant répulsive en ajout dans la nourriture du vers de cotonnier au stade larvaire (Spodoptera littoralis) (Ljunggren et al., 2019). La levure pourrait perturber le comportement du puceron, ce qui fera l’objet de ce projet collaboratif entre 2 groupes d’Agroscope : Mycologie et Entomologie et Nématologie. Le groupe d’Entomologie et Nématologie travaille actuellement sur le puceron Myzus periscae, vecteur des jaunisses virales de la betterave, dans l’objectif de trouver des moyens de lutte alternatifs aux néonicotinoïdes.
ce stage permettrait ainsi d’étudier l’effet de cette levure sur ce puceron et de voir si elle limiterait sa venue et sa propagation au sein des parcelles de betteraves.
Le projet débutera avec un test de choix, ayant pour objectif de voir si la levure associée à la betterave à un effet sur sa venue sur la plante. Ce test consistera à mettre un puceron virulifère (porteur du virus BYV ou BChV), en présence de betterave contrôles et de betteraves traitées avec Metschnikowia pulcherrima. Ensuite, le comportement du puceron sera suivi après 24h, 48h et jusqu’à ce qu’il établisse une colonie. Après 3-4 semaines, une notation des symptômes de jaunisse sera faite sur les betteraves. Si un effet est observé, ce test de choix sera complété d’un test de performance (mise en contact forcé) avec les plantes traitées, ceci afin de vérifier les paramètres de viabilité du puceron (taux de mortalité, reproduction). Enfin, si un effet se dessine après ces tests, un test de choix par olfactométrie serait réalisé pour voir si l’effet de la levure sur Myzus periscae est olfactif ou pas. En même temps que ces tests par olfactométrie, une collecte d’odeurs volatiles (VOCs) sera réalisée afin de caractériser chimiquement l’effet observé sur les pucerons.