STAGE M2 / INGÉNIEUR / CÉSURE “CUEILLETTE DE PLANTES SAUVAGES EN FRANCE : ENJEUX ET PRIORITÉS DE CONSERVATION” F/H

  • Localisation 34 Hérault
  • Type de contrat Stage (6 mois)
  • Salaire brut annuel Moins de 20 K€
  • Nb de postes 1
  • Référence AY011906
  • Date de publication 29/10/2024

Poste

34 Hérault

Stage

Moins de 20 K€

Formation

À partir de BAC+3/BAC+4

Date d'entrée en poste

février 2025

Statut

Stagiaire

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Offre en ligne jusqu'au 28/11/2024

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Descriptif du poste

Dans le cadre du projet IMCISE (Quantification de l’IMpact de la CueIllette sur la dynamique des populations des plantes SauvagEs) financé par l’OFB (Office Français de la Biodiversité), un stage de 6 mois est proposé à l’UMR AMAP à Montpellier (https://amap.cirad.fr/), laboratoire spécialisé dans l’étude des plantes et des végétations. 

Contexte :
La cueillette de plantes sauvages occupe aujourd’hui une place importante, mais souvent méconnue dans notre société. Qu’il s’agisse de notre alimentation, de nos médicaments, de boissons ou encore de produits cosmétiques, les plantes sauvages sont omniprésentes dans notre quotidien (Cunningham, 2014). De fait, 60 à 90% des plantes médicinales et aromatiques commercialisées dans le monde sont récoltées à l'état sauvage (Jenkins et al., 2018). Le commerce mondial de ces plantes, qui dépasse aujourd'hui les 3 milliards de dollars, a triplé entre 1999 et 2015, en réponse à une demande croissante pour des produits "naturels", particulièrement dans les pays occidentaux. Cette tendance soulève des questions sur la durabilité des pratiques de cueillette à l’échelle mondiale.

La France, de par sa position biogéographique au carrefour de l’Europe, bénéficie de l’influence des climats méditerranéen, alpin, océanique et continental. Ainsi, le pays présente une grande diversité de plantes avec, selon les sources, entre 700 et plus de 1000 taxons qui feraient l’objet de prélèvements (Lescure et al. 2015). Les pratiques de cueillette et les profils des cueilleurs varient largement, allant des traditions locales aux cueillettes industrielles. Les impacts sur la flore locale sont donc divers et parfois importants (Cambecèdes & Garreta, 2018). Il est donc essentiel de hiérarchiser les enjeux de conservation des espèces cueillies pour mieux cibler les actions et promouvoir des pratiques de cueillette durables (Gauthier et al., 2019 ; Wilson et al., 2005).

Objectifs du stage : Le stage se découpe en deux volets : 

1. Hiérarchisation des enjeux de conservation des espèces sauvages cueillies en France. 

L’objectif est de développer une analyse spatialisée des pressions exercées par la cueillette sur les plantes sauvages, en intégrant divers critères tels que la rareté, la biologie et la vulnérabilité à la cueillette. Pour cela, différentes méthodologies de hiérarchisation pourront être explorées afin de prioriser au mieux les enjeux de conservation.
Trois questions centrales guident ce travail :
- Quels sont les critères clés pour évaluer les enjeux de conservation des plantes cueillies ?
- Comment mesurer la vulnérabilité intrinsèque de chaque espèce face à la cueillette ?
- Comment combiner ces critères pour représenter de manière cohérente les enjeux de
conservation propres à chaque espèce ?

Une base de données comprenant des informations sur la rareté, le type biologique (classification de Raunkiaer), la stratégie CSR de Grime, les parties prélevées, les usages et les habitats a été constituée. Cette base pourra être enrichie et affinée selon les besoins. Par ailleurs, les résultats d’une enquête nationale sur la cueillette seront disponibles pour compléter et renforcer l’analyse.

2. Volet de terrain, en soutien au terrain de thèse de Chloé Mouillac. 

Ce volet consiste à échantillonner des populations de plantes cueillies sur plusieurs sites en France. L’objectif est de recueillir des données pour calibrer des modèles de distribution des espèces (SDM - Species Distribution Modelling), afin d’estimer l’abondance des plantes exploitées par la cueillette.
Le défi est de développer des métriques simples, reproductibles et faciles à mettre en place sur le terrain, permettant de quantifier cette abondance tout en prenant en compte les différences de morphologie et de distribution des populations végétales.
Le projet est conçu à l'échelle de la France métropolitaine (Corse incluse), et intègre donc différents biomes (méditerranéen, tempéré, montagnard) ainsi qu’un gradient d’habitats, du plus ouvert (pelouse) aux milieux forestiers. Le stage se déroulera en collaboration avec les Conservatoires botaniques nationaux (CBN) et l’Office Français de la Biodiversité.

Profil souhaité

Profil recherché :

L’étudiant.e recruté.e devra être en master 2 (ou équivalent), ou en césure entre M1 et M2, dans le domaine de l’écologie. Il/elle présentera des bonnes connaissances en écologie, avec un intérêt pour la conservation de la flore. Le projet comporte une part importante d’analyse de données, nous cherchons un.e étudiant.e ayant une aisance et une certaine autonomie pour les statistiques. L’utilisation courante du langage R est un pré-requis. L’étude comporte également un important volet de terrain, l’étudiant.e devra donc être moteur dans la mise en place de protocoles expérimentaux. Enfin, une appétence pour la botanique de terrain serait un plus.

 

Conditions

Pour candidater :
Les candidat.es doivent envoyer un CV (1 page), leur relevé de notes M1 et une lettre de motivation (1 page) à Chloé Mouillac (chloe.mouillac@cirad.fr) avant le 27 novembre 2024 minuit, avec comme objet « Stage – Projet IMCISE ». Une réponse sera donnée la semaine suivante.

Merci d'indiquer également l’adresse électronique d’une personne de référence (ex. votre encadrant.e de M1) qui pourra être contactée en cas de présélection.

Superviseurs : Chloé Mouillac (doctorante, laboratoire AMAP) et Guillaume Papuga (maître de conférence, Université de Montpellier – laboratoire AMAP)

Durée du stage : février à juillet 2025, 6 mois. Période adaptable. Le stage sera gratifié selon la législation en vigueur.

Terrain : un volet terrain est à prévoir, avec des zones expérimentations localisées dans l’ensemble de la France, et principalement dans la région Occitanie.

Pour voir l'annonce complète : cliquez-ici.

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