Descriptif du poste
De nombreux projets de recherche se sont succédés et ont fait émerger des méthodes de protection alternatives aux produits phytosanitaires pour contrôler D. suzukii. Cependant ces méthodes n’ont souvent qu’une efficacité partielle, et leur combinaison semble être l’unique solution pour parvenir à une gestion efficace et suffisante du ravageur.
Il s’agit maintenant de valoriser les travaux précédents, en sélectionnant et en combinant les méthodes les plus intéressantes au sein de nouvelles stratégies de protection. La mise au point de ces stratégies devra prendre en compte la complémentarité entre les méthodes pour faire émerger les synergies possibles, gage d’une meilleure efficacité. Une optimisation de certaines techniques sera également réalisée afin d’améliorer leur efficacité.
Les stratégies ainsi développées seront mises à l’épreuve dans des essais expérimentaux, en conditions proche de la pratique agricole. Les essais de stratégies seront réalisés sur trois cultures modèles : les vergers de cerisiers, les fraisiers sous abris et les myrtilliers mais les résultats bénéficieront également aux autres filières impactées comme les autres petits fruits rouges (framboises, groseilles).
Les leviers envisagés pour les combinaisons à tester sont les suivants : piégeage massif, filets insectproof (aux ouvrants des serres et sur les vergers), les applications de barrières physiques telles que l’argile ou la chaux, la diffusion d’huiles essentielles répulsives, l’introduction deparasitoïdes (le parasitoïde indigène Trichopria drosophilae et/ou le parasitoïde exotique Ganaspis cf. brasiliensis), le lâcher d’insectes stériles et les techniques culturales.
Trois essais seront mis en place dès 2024 sur le centre CTIFL de Balandran. Deux essais seront réalisés en verger de cerisier afin d’évaluer l’efficacité de différents produits de biocontrôle seuls ou combinés en stratégie. Un troisième essai sera mis en place en culture de fraise sous abri afin de déterminer l’intérêt d’une stratégie de protection basée sur la combinaison de lâchers d’auxiliaires (lutte biologique) et d’insectes stériles (lutte autocide). La/le stagiaire participera aux différents essais et réalisera son mémoire sur l’expérimentation de son choix, en accord avec le maitre de stage et l’équipe pédagogique de l’université/école de rattachement.
Les principales tâches dévolues sont :
- Réaliser une revue bibliographique sur le sujet
- Mettre en place les essais 2024 ;
- Réaliser le suivi sanitaire des cultures ;
- Collecter et analyser les données ;
- Réaliser la synthèse des résultats.