Descriptif du poste
Le système de production agricole actuel, utilise massivement les moteurs thermiques pour travailler le sol, gérer l’herbe et incorporer la MO fait appel à de grandes quantités d’énergies fossiles dont les coûts économique, environnemental et social augmentent. Il est critiqué en particulier pour ses effets sur la compaction au niveau des passages de roues, entraînant un risque important pour la santé des sols : détérioration structurale, réduction de la macroporosité et des capacités de transfert et d’absorption de l’eau.
Ce travail du sol demeure un puissant levier d’action agronomique sur l’activité biologique des sols, la minéralisation des matières organiques et la gestion de l’herbe, particulièrement en maraîchage biologique. La traction animale est souvent utilisée pour sa qualité en matière de travail du sol (finesse, précision, moindre compaction). Aussi, elle pourrait être une technologie d’avenir pour répondre aux enjeux actuels dans les exploitations maraîchères à petite échelle : maintenir une productivité alimentaire importante, tout en préservant la santé des sols et les ressources en eau. Il existe encore trop peu d’études sur ce sujet. Nous faisons l’hypothèse que le remplacement du tracteur par des outils en TA pourrait avoir des conséquences moins négatives sur les fonctions biologiques, la structure du sol et la dynamique de l’eau dans les sols.
Pour répondre à cette hypothèse nous réalisons une étude expérimentale en contexte de maraîchage biologique sur la comparaison entre ITK utilisant de la traction animale (TA) et de la traction motorisée (TM), et leurs effets sur les fonctions biologiques, physiques et hydrophysiques du sol. Cette expérimentation sera réalisée sur l’UE Maraichage INRAE (66), dans le cadre du projet TRAMES (TRaction Animale en Maraichage et EAu du Sol)et contribue à un autre projet soutenu par l’IFCE (PETTA : Place de Equidés de Travail dans la Transition Agroécologique).
L’objectif du stage sera d’évaluer comment la TA et TM influencent la dynamique de l’eau dans les sols et la santé des sols. Plus spécifiquement les missions de l’étudiant-e seront de :
- Appui à la mise en place opérationnelle de la culture de 2026 et suivi cultural (liens avec les prestataires)
- Contribution à la mise en place et au suivi précis de l’expérimentation au champ (chantier d’instrumentation, collecte de données terrain, indicateurs de l’ITK, photographies et saisie informatique)
- Réalisation du suivi régulier des propriétés hydrophysiques du sol: état humidité, de compaction des sols
- Préparation et participation aux campagnes de prélèvements et mesures ( BioFuncTool® complétée par d’autres indicateurs biologiques et physiques) et possibilité de participer ponctuellement à d’autres campagnes du projet PETTA
- Compilation des résultats et traitement statistique des données
- Possibilité de s’impliquer dans une première approche de modélisation des processus édaphiques en lien avec la compaction du sol (plateforme VSoil (https://vsoil.hub.inrae.fr/)
- Rédaction d’un rapport/poster